il faut ré-indexer les salaires sur les prix

Le taux d’inflation a passé la barre des 6 % en octobre, et ce n’est pas fini. Si le SMIC a été revalorisé quatre fois depuis le début de l’année, comme le veut la loi, les salaires eux, ne suivent pas. La CGT demande le retour du système d’échelle mobile salaires-prix supprimé en 1983.
L’inflation s’installe en France : + 6,2 % en un an selon l’Insee
Cette hausse globale des prix touchent les produits de première nécessité : l’alimentation, l’énergie, les carburants, les transports… De leur côté, les profits n’ont jamais été aussi importants pour les entreprises du CAC 40, preuve que l’inflation est un puissant révélateur du conflit entre le capital et le travail. Les prix augmentent, les marges des entreprises explosent mais les salaires ne suivent pas et la perte du pouvoir d’achat s’accentue.
Et la loi sur le pouvoir d’achat votée cet été n’est qu’un saupoudrage de mesures.
D’autant que l’inflation n’a pas le même impact pour tout le monde : lorsque l’inflation augmente, la perte du pouvoir d’achat est plus importante en bas de l’échelle des salaires.
Pour lutter contre la hausse des prix devenue insurmontable pour de nombreux ménages, la CGT demande la hausse du Smic à 2 000 euros brut et l’indexation des salaires sur l’inflation, avec le retour à l’échelle mobile des salaires.
C’est un mécanisme de hausse automatique des grilles de salaires et des pensions de retraite sur l’inflation. Avec répercussion immédiate dans l’ensemble des branches.
Supprimée en 1983 par le gouvernement socialiste dirigée par Pierre Mauroy, au nom de la lutte contre l’inflation, la désindexation des salaires sur les prix est malheureusement entérinée. Résultat, depuis 40 ans, le pouvoir d’achat des salaires a été peu à peu grignoté.
En 30 ans, la part des salaires par rapport à la création des richesses de la France a perdu 10 points de PIB ! C’est le travail qui paie le prix de l’inflation.
Il est temps de revenir à l’échelle mobile des salaires, mécanisme d’indexation des salaires sur les prix, et de redistribution équitable de la création de richesse.
Un nouveau cadeau fiscal pour les entreprises
L e Projet de Loi de Finance (PLF), passé par le gouvernement à coup de 49.3, non seulement a rejeté les amendements en faveur de la taxation des profits (pourtant votés majoritairement par l’assemblée nationale), mais de plus ce PLF entérine un nouveau cadeau fiscal de 8 milliards d’euros pour les entreprises.
En effet, l’impôt de production (CVAE) mise en place en remplacement de la taxe professionnelle rapportait 8 milliards aux collectivités territoriales. Nos patrons ont donc de quoi accéder à nos justes revendications salariales.